La danseuse tuée

Des lignes de craie blanche

Sur le trottoir tracées

Dessinent clairement

Le corps de la danseuse tuée

 

Au delà des nuages

En dépit des ordres contraires

De la mort sévère

Ses pas volatiles miment sans fin

Des pointes et des entrechats

Sans qu’on puisse les arrêter.

 

Du sol gris aux blanches nuées

Son cœur s’élance et retombe

Sans qu’on puisse le saisir

 

Autour d’elle

La ville s’impatiente

Reprend vie de plus belle

Sur un air de fête

Au son d’un tambour à peine voilé.

Référence bibliographique

« La danseuse tuée », Poèmes pour la main gauche, Éditions du Boréal, p. 23.

Commencez ici :